Cela fait longtemps que j’avais envie de commencer une "série" pour partager mes trouvailles de brocante. En voici donc le 1er opus.
Le sujet du jour est une bizarrerie : une gaufre de Liège en cristal du Val Saint Lambert.
J’ai trouvé cette gaufre il y a déjà quelques années, lors d’une brocante de quartier dans ma ville de naissance, à 30 min de Liège. Je trouvais drôle le côté décalé d’un objet populaire dans une matière noble. En discutant avec la vendeuse, j’ai appris que la gaufre provenait de son père qui a travaillé à la cristallerie du Val Saint Lambert. Il était courant que, durant les pauses, les verriers utilisent des chutes de matière pour réaliser des objets utilitaires pour un usage personnel ou divers petits objets qui étaient souvent destiné à leurs proches.
Après avoir un peu creusé, je découvre que ces pièces réalisées sur le temps libre du verrier sont appelées "bousillés" ou encore des "fins de jour". Je découvre également que le fait de fabriquer ou transformer un objet avec les outils/matières premières de l’entreprise porte aussi le nom de "travail en perruque".
Pour clôturer, je trouve que la définition du Musverre résume bien, tout en reconnaissant l’intérêt souvent oublié de ce genre de pièces non signées :
Les Bousillés Sur leur temps libre, à la pause déjeuner, les verriers utilisent avec l’autorisation du directeur, le matériel de production pour « bousiller » le verre. Ils créaient des objets personnels, sans vocation marchande, pour eux-mêmes ou pour offrir. Ils rivalisaient de dextérité et de virtuosité pour réaliser des pièces uniques, pleines de fantaisie et de vie, chefs d’œuvres du quotidien. Dans l’élaboration de ces objets à usage domestique, décoratif ou plus rarement rituel, les verriers ont développé tout leur imaginaire, fait chanter les couleurs et les formes, et exprimé leur joie de créer.
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